Ph Dondon/G Morizet © Copyright 2004
Rc = 2,2 KW Rb = 470 kW Q : TIP31C
C1 = C2 = 100 mF sont des condensateurs de liaison d’impédance négligeable à la fréquence de travail (1 kHz).
Compte tenu de la résistance interne du générateur Rs = 50 W ( non figurée dans le schéma), la résistance de 1W en parallèle sur le générateur permet d’avoir une attaque en tension quasi parfaite et abaisse la tension VE pour ne pas saturer l’amplificateur dont le gain est important.
Faire le câblage avec R2 = ¥ et relever les tensions continues.
Le transistor est il saturé ?
En déduire les courants de polarisation Ic et Ib.
Calculer le gain statique en courant
Faire le schéma dynamique du transistor en fréquence basse (On prendra comme tension de Early A = 50 V)
R2 = ¥
, mesurer en sinusoïdal le gain en tension , l’impédance d’entrée en
E ze0 et de sortie en S zs0 (on veillera à ce qu’aucun
des signaux ne soit déformé).
En déduire la valeur expérimentale de rbe et de gm.
On notera R’c = Rc // rce.
La contre-réaction étant de tension, c’est une image de la tension de sortie (grandeur s) qui est renvoyée à l’entrée.
R2 = 47 kW
Grouper rbe//Rb = r’be pour faciliter les calculs
Retrouver les valeurs du montage non contre-réactionné en faisant R2 = ¥.
AN dans le tableau.
Pour la méthode en annexe, on calculera d’abord m1, ze1, zs1 en présence de R2.
Sur le schéma dynamique du montage, on identifiera les grandeurs e, q, A, x, s puis on évaluera h, br, a, g, m pour calculer ensuite m*1.
Pour l’admittance d’entré y*e, (accès entre E et la masse) :
T’cc est le gain de boucle avec l’accès en court circuit (E relié à la masse)
T’co est le gain de boucle avec l’accès en circuit ouvert (E en l’air)
(Ces gains se calculent comme pour un oscillateur où l’on cherchait la condition de Barkhausen).
De même pour y*s, le calcul se fait
en ‘ annulant’ le générateur d’entrée avec attaque
en tension à l’entrée (donc E relié à la masse), l’accès est entre S et
la masse (T’cc et T’co se calculent avec S relié à la
masse ou en l’air).
Le gain en tension a-t-il beaucoup varié ?
Mesurer sur ce montage contre-réactionné la nouvelle amplification en tension m*1, l’impédance d’entrée z*e1, celle de sortie z*s1.
Compléter le tableau pour comparer avec la théorie.
On introduit à l’entrée R1 = 2,2 kW
Calculer théoriquement l’amplification en tension , l’impédance d’entrée en
E z*e2 en utilisant simplement les résultats du montage
précédent.
Faire le calcul de l’impédance de sortie en S z*s2 par la méthode de votre choix.
Mesurer les valeurs pratiques de m*2, z*e2, z*s2
R3 = 220 W C3 = 1000 mF
Vérifier que l’introduction de R3 modifie peu la polarisation du transistor (faire les mesures en continu)
C3 est connecté en parallèle sur R3 et le découple à 1000 Hz.
Redonner l’amplification en tension m0, l’impédance d’entrée ze0, l’impédance de sortie zs0.
C3 est débranché, faire le schéma dynamique du montage.
Vérifier que l’impédance de sortie a augmenté ainsi que celle d’entrée.
Mesurer m3, ze3, zs3 sans contre-réaction
Mesurer m*3, z*e3, z*s3.
Lire ce paragraphe sans faire de calculs ni de mesures par manque de temps
La contre-réaction se fait à la fois par R2 (de tension parallèle) et par R3 (de courant série).
Les paramètres du montage complet peuvent se calculer directement sur le schéma dynamique ou par la théorie de la contre-réaction donnée en annexe, mais ces calculs seront lourds de toute façon.
On peut cependant faire une application mixte c’est à dire évaluer h, br, a, g littéralement sans développer (en gardant par exemple l’écriture R2//rbe) et en calculant numériquement ces termes pour obtenir ensuite m*.
De même pour z*e, z*s, on donne les formules littérales brutes sans les développer et on calcule numériquement les termes intermédiaires.
I Préambule
Le système électrique bouclé ne comportera qu’un seul générateur commandé délivrant q = A.e.
q est la grandeur (tension ou courant) commandée
e est la grandeur de commande
A est l’amplification du générateur commandé.
La grandeur d’entrée est x appliquée de l’extérieur
La grandeur de sortie est s prélevée en un point quelconque du montage
Exemple :
x est un générateur de tension, s est une tension, e une tension de commande, q = A.e est un générateur de tension commandé. A est donc une amplification en tension.
Le générateur extérieur est actif
q = 0 (ou A = 0) L’amplificateur interne est neutralisé (boucle inactive)
e1 = a.x s1 = h.x
a représente la partie de x qui arrive aux points de commande E1 et E2
h représente la partie de x qui traverse le système jusqu'à s alors que la boucle est inactive. h correspond donc à la fuite de x vers s à travers le réseau de réaction (ou contre réaction).
x = 0 Le générateur externe est neutralisé
q ¹ 0 le générateur interne est activé et considéré indépendant.
e2 = br.q s2 = g.q
br représente le retour de q sur l’entrée de commande
g représente la partie due à q qui passe directement en sortie alors que x = 0
La boucle fonctionne et le générateur externe x est actif
e = e1 + e2 s = s1 +s2
et s = A. e (condition de générateur commandé)
Ces équations se traduisent par le schéma fonctionnel suivant (graphe de fluence)
NB : Ces équations ne traduisent pas forcément les lois de mailles ou de nœuds du schéma mais proviennent des théorèmes de superposition des états.
On remarque que le cœur du système bouclé est l’ensemble A, br que l’on peut dessiner avec la convention des systèmes asservis (point de vue d’automaticien) comme une boucle basique :
Ici b = - br car le soustracteur donne e = e - er
e est la consigne
er est le retour
A est la chaîne directe
b est la chaîne de retour
T = A.b est le gain de boucle ouverte au sens des automaticiens (soustracteur à l’entrée)
Les performances sont déterminées par l’étude de la boucle ouverte : stabilité, marge de phase, erreurs ...
La fonction de transfert en boucle fermée donne la relation entre s et x d’où :
Soit m* = s/x fonction de transfert en boucle fermée
m = a.g.A et T’ = A.br
Les différents termes s’évaluent séparément conformément à leurs définitions :
est le terme de fuites entre l’entrée et la sortie avec le générateur commandé
neutralisé (q = 0). On active le générateur d’attaque x à l’entrée et on mesure
le résidu en sortie s.
est la fraction e du générateur d’entrée
x qui arrive sur l’entrée interne de commande avec toujours le générateur
commandé q neutralisé.
est la partie due au générateur commandé q arrivant en sortie, le générateur
d’attaque x étant neutralisé.
est le retour interne c’est à dire la partie e
revenant sur l’entrée de commande et provenant du générateur commandé q actif,
le générateur d’attaque x étant lui neutralisé.
T’ = A.br est le gain de la boucle ouverte interne (au sens des électroniciens c’est à dire –T pour les automaticiens).
Amplificateur inverseur
On démontre que l’impédance en boucle fermée z* d’un accès quelconque (entrée, sortie ou autre) est :
z : impédance vue à l’accès quand la boucle est inactive (q = 0)
T’cc : gain de boucle avec l’accès en court circuit, au sens des électroniciens (sommateur à l’entrée)
T’co : gain de boucle avec l’accès en circuit ouvert
On peut retrouver grâce à cette formule générale les résultats classiques concernant les impédances d’entrée et de sortie dans un montage contre-réactionné (augmentation de l’impédance d’entrée dans le cas d’une contre-réaction série, diminution de l’impédance de sortie pour une contre réaction de tension ...). Mais dans certains cas, il n’est pas aisé de reconnaître tel ou tel type de contre réaction, la formule générale ci-dessus s’applique toujours.
On considère que la grandeur d’entrée est x = i (le courant injecté à entrée de l’accès par un générateur extérieur) et que la grandeur de sortie est s = u (la tension développée aux bornes de cet accès).
Alors en utilisant la formule générale ci dessus :
(1)
avec T’co = A.brco et z est le rapport u/i quand la boucle est inactive (q =0).
Ces termes correspondent aux situations suivantes calquées sur la démonstration générale de m*
Etat 1 : boucle inactive soit q = 0
La boucle est inactive et l’attaque est en courant
u1 = z.i1
e1 = aco.i1 (on considère que x = i1)
Si l’on considère la boucle toujours inactive (q = 0) mais l’attaque étant en tension :
u1 = z.i1 (inchangée)
(2) e1 = acc.u1 (on considère maintenant que x = u1)
On en déduit que aco = acc.z
d’où : aco.A.gco = z.acc.A.gco
Les indices co correspondent à une attaque en courant et les indices cc à une attaque en tension.
La formule (1) donnant z*devient :
(3)
Le générateur de tension u1 est annulé (u1 = 0) et le générateur q est actif (q = q2)
Nous sommes dans la configuration cc où q est actif, l’entrée x = u est annulée et la sortie est s = i, donc :
(4) e2 = brcc.q2
i2 = gcc.q 2
T’cc = A. brcc
De plus on règle q2 pour que i2 = -i1
i = i1 +i2 = 0
(5) e = e1 + e2 = q2.br co
(6) u1 = gco.q2
Car nous sommes dans le cas où q est actif, l’entrée x est le courant annulé, la sortie est s la tension.
Donc il s’agit bien de la configuration co.
En remplaçant dans (5) avec les expressions de (2) (4) (6), il vient :
q2.brco = acc.gco.q 2 + brcc.q2
Soit : brco = acc.gco + brcc
A. acc.gco = A. brco - A. brcc
acc.A gco = T’co - T’cc
et d’après (3)
soit
Dans tous les cas d’évaluation de l’impédance entre 2 points d’accès au montage, le générateur d’attaque x est annulé.
L’accès entre S et M est en court circuit.
Pour l’oscillateur les calculs sont simplifiés puisque x = 0 d’où le schéma fonctionnel :
T’ = A.br
La condition d’oscillation de Barkausen est T’ = A.br = + 1
En effet pour un système bouclée avec une consigne e et avec la convention d’automaticien (soustracteur à l’entrée) :
En boucle fermée et en régime sinusoïdal
avec T = A b = - T’
Il y a oscillation sinusoïdale (q ¹ 0 alors que e = 0) c’est à dire H = ¥ donc T = - 1 (T au sens des automaticiens)
Le pôle de H est à partie réelle nulle.
Si le pôle est à partie réelle positive, il y aura oscillation avec une amplitude croissante, la limitation se fera physiquement par la non linéarité de la boucle et on peut utiliser la méthode du premier harmonique (T = -1 pour le fondamental) pour prévoir l’amplitude du fondamental de l’oscillation déformée (non sinusoïdale).
La condition de Barkhausen permet de prévoir la possibilité d’une oscillation et sa fréquence approchée car les non linéarités modifient un peu cette dernière.
T’ = A.br = + 1 T’au sens des électroniciens